Parfois, nous regardons les enfants en nous demandant ce qui leur prend, en nous disant que leurs comportements ne reflètent pas ce que nous leur enseignons. Mais nous oublions alors que les enfants ne fonctionnent pas comme nous, pour la simple raison que leur cerveau n’est pas développé comme le nôtre. Cela n'est pas parce que « ils ne veulent pas! », mais plutôt car « ils ne sont pas encore en mesure de … » Nous sommes 2 "bébittes" différentes.
Le psychologue Gordon Neufeld fait le parallèle entre la chenille et le papillon. Nous savons que la chenille et le papillon sont apparentés. Nous savons que chenille deviendra papillon. Mais, actuellement, la chenille n’a rien à voir avec le papillon et même si nous lui demandons de voler, elle ne peut tout simplement pas.
Le cortex préfrontal de l’enfant
Cette partie du cerveau qui permet de prendre plusieurs choses en considération (je peux partir d’ici puisque je serai bien tantôt à la maison/ je peux attendre après le souper pour le biscuit dont j’ai tant envie en ce moment/ je considère que ce n’est pas l’endroit pour faire sortir mes émotions/ je sais que malgré la douleur de la séparation je retrouverai maman tantôt, etc.), n’est simplement pas assez développé pour que ces informations puissent être considérées en même temps.
Mieux comprendre pour agir
Nous pouvons scénariser pour montrer une autre façon de faire, mais sans attendre que le comportement change dans l’immédiat. On ne peut pas forcer la chenille à devenir papillon. C’est une étape à passer. Nous pouvons simplement observer cette délicate petite chenille croitre et se promener à sa vitesse dans cette grande nature en veillant sur elle. Nous pouvons lui offrir un cocon de réconfort et d’accueil dans lequel elle sera confortable et au repos pour la grande transformation.
Gardez en tête qu’un cadre sécurisant où l’enfant peut être tel qu’il est dans l’amour et la bienveillance est l’équivalent du petit cocon dont il a besoin pour s’épanouir au moment opportun.
